@css a dit dans Reims: la reco faciale devient un prog de relecture, the smart city à l'étude :
@kanopai Très intéressant. C'est fou tout cet argent pour un mirage de "sécurité"
Oui la question est "pour quelle efficacité?" à partir du moment où la technologie ne traite pas les causes.
Aucune preuve d'efficacité trouvée. L'adjoint au maire chargé de la sécurité dit le 28 février 2021 que les polices nationale et municipale sont prévenues d'une rixe entre jeunes par la vidéo protection...sauf que les habitants appellent aussi la police. France3 relate le 1 février 2020 que pour les pères et mères en colère face aux rixes entre bandes, dans le quartier Orgeval, les caméras de vidéosurveillance semblent inefficaces.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/reims/violences-quartiers-reims-jour-il-y-aura-mort-je-ne-veux-pas-que-ce-soit-mon-fils-1782253.html
Il ne parle pas de l'exacerbation de la colère du fait de la présence de caméras de vidéo surveillance. Une caméra a été presque détruite dans le quartier Wilson et un jeune, mineur, a brulé une caméra dans le quartier maison blanche. Le premier cas gênait un trafic selon la police. Les trafics vont s'adapter et apprendre à se cacher. Dans le 2eme cas derrière la caméra, le ou les humains regardent des piétons, des joueurs de pétanque, le regroupement de jeunes et de potentielles bagarres.
La communication de la mairie et la police porte souvent sur le fait que la vidéosurveillance permettrait de résoudre des affaires plus vite. Vu le coût à court terme d'une caméra et le coût de sa maintenance et le coût moral d'être utilisée contre une partie de sa population et le coût pour la santé mentale de ceux qui ont une conscience de leur environnement, il manque toujours les preuves de cette efficacité qui justifierait de vivre sous les caméras.
Illustration avec cette terrible agression.
https://www.lunion.fr/id237759/article/2021-03-04/agression-de-notre-journaliste-reims-57secondes-de-violence-extreme
Un photographe du journal l'Union se cachait dans le but de prendre des photos d'une bagarre, qui n'a pas eu lieu. Il a été tellement frappé à la tête que son diagnostic vital est engagé. La réaction du préfet est de dire qu'il manque une caméra à l'endroit de l'agression pour que l'enquête soit facile à mener (L'Union Reims du 28/02/2021, page3). C'est insultant pour les équipes qui travaillent dans le quartier. Comment faisaient les enquêteurs avant l'existence des caméras? La caméra n'aurait pas empêché l'agression, liée apparemment à la vue de l'appareil photo, et n'est-ce point sordide de vouloir regarder un homme se faire frapper et le sang couler? L'agresseur a été arrêté. Il ne s'était pas enfui à l'étranger donc pourquoi vouloir se précipiter avec de la techno intrusive pour régler une enquête? La justification de devoir aller vite ne tient pas...
Les justifications pour dépenser pour une smart city, pour acheter encore plus de caméras, pour centraliser la surveillance de toute l'agglomération, pour vidéo-verbaliser tel truc supplémentaire et pour acheter la reconnaissance faciale (prévue dans le programme pour lequel le maire a été élu) sont à suivre...