Edicia 2013-2024 city zen : smart Police, smart Control, smart Security
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Décembre 2024 - Edicia vend une solution city zen qui comprend trois produits : smart Police (mieux affecter le personnel), smart Control (faire payer le stationnement), smart Security (visualiser et anticiper les risques urbains). En difficultés financières, 60% de son capital est passé sous pavillon Luxembourgeois.
L'article :Spécialiste de la sécurité publique, Edicia rejoint HorizonH
L'éditeur nantais, qui développe des solutions numériques pour la sécurité des villes et les polices municipales, est repris par la jeune société d'investissement HorizonH.
Veiller à la sécurité des villes, voire anticiper les événements susceptibles de troubler la tranquillité des citadins. Tel est le métier de l'éditeur nantais Edicia, qui vient de passer sous l'égide d'HorizonH. Cette dernière, jeune société d'investissement installée au Luxembourg, vient d'acquérir 60 % du capital d'Edicia, tandis que Newfund, actionnaire depuis 2013, se réengage dans le tour de table.
Edicia, qui emploie 20 salariés, développe « City Zen », une plateforme permettant de numériser les métiers et les fonctions liées à la sécurité dans les villes. Sa solution se décline en trois produits, dont Smart Police, un système d'information collaboratif recouvrant « l'ensemble du cycle de vie d'une police municipale », de l'enregistrement des faits sur le terrain jusqu'au commandement opérationnel, ce qui permet notamment de mieux affecter les forces de police.
Recettes de stationnement
De là, l'éditeur a développé Smart Control, pour le contrôle du stationnement. « Cela permet de s'assurer que les personnes payent », résume Côme B. de Crisnay, cofondateur d'HorizonH et désormais président d'Edicia. « La ville d'Antony [dans les Hauts-de-Seine], par exemple, est passée de 250.000 euros à 4 millions d'euros de recettes en quelques années. » Quant au logiciel Smart Security, il permet aux élus d'exploiter des données anonymisées disponibles, comme celles des pompiers ou celle émanant des systèmes de « smart cities », pour visualiser et anticiper les risques urbains.
Edicia, qui s'est trouvée en procédure de sauvegarde fin 2022, a rétabli sa situation avec un chiffre d'affaires désormais proche de 3 millions d'euros et un Ebitda qui atteint presque 1 million. « L'entreprise a survécu à une phase d'hypercroissance qui a failli lui être fatale », relate Côme B. de Crisnay. Elle s'est depuis recentrée sur des villes plus importantes.
Edicia revendique 250 villes, communautés et métropoles clientes. Elle vise en premier lieu les agglomérations de plus 20.000 habitants. La France en compte plus d'un millier. Mais l'export constituera également un axe de développement. « Nous voulons faire d'Edicia un leader européen du secteur », soutient son président.
L'autre voie de progression est l'innovation sur l'intelligence artificielle (IA) afin de mieux exploiter la multiplicité des sources, dont les réseaux sociaux, pour une analyse sémantique et prédictive des événements. En outre, l'entreprise entend aussi donner aux élus municipaux la capacité de livrer sur les réseaux une information quantifiée et objectivée sur les questions de sécurité, thème devenu prioritaire pour les Français et électoralement inflammable.
Avec Edicia, HorizonH signe sa première acquisition. Cette société, cofondée par Jeremy Smith, un entrepreneur de la Silicon Valley (créateur de SpotHero et Equi), et Côme B. de Crisnay, par ailleurs directeur de Studia, une société de 300 salariés oeuvrant dans le management des données numériques, entend poursuivre ses acquisitions « dans des sociétés de logiciels BtoB à fort potentiel ».
Emmanuel Guimard (Correspondant à Nantes)
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@kanopai
Article de 2013
Edicia crée un outil de pilotage des risques pour la police urbainePublié le 2 déc. 2013 à 01:01Mis à jour le 6 août 2019 à 00:00
La sécurité urbaine est vue comme une affaire de « hardware », à l'image des caméras de surveillance. Pas par Edicia, qui l'envisage par la convergence de données issues de la police, des citoyens et d'Internet. « Il s'agit d'analyser l'information prédictive sur un événement, comme un apéro Facebook ou un après-match de foot, ce qui permet de prévoir les risques associés et la mise en place des moyens de police adéquats », résume Vincent Loubert, président de l'entreprise.
Pour mener à bien ce projet, il vient de lever 1,5 million d'euros auprès de Newfund, qui s'approprie 30 % du capital de la société, basée près de Nantes. Fondé en 2003 par Piseth Ly, un entrepreneur d'origine cambodgienne, Edicia a déjà posé les bases de ce projet et investi 2 millions d'euros dans le développement d'un logiciel intégré (ERP), spécialement dédié à la police urbaine. Il facilite le quotidien des agents (traitement des PV, mains courantes, reporting...) et équipe déjà 450 villes. Il peut inclure une solution mobile de verbalisation et de contrôle des paiements, mise au point avec Motorola. L'entreprise a aussi conçu une application citoyenne, déjà en place aux Antilles, qui permet aux particuliers de remonter des facteurs de risques naturels ou humains.
Le troisième flux d'informations, pour lequel un partenariat va se mettre en place, viendra de la surveillance du web et des réseaux sociaux. Le projet d'Edicia est d'unifier ces trois sources de données sur un portail Web, déjà conçu, pour un pilotage simplifié et transversal de la sécurité. Par exemple, les différents services d'une collectivité pourront mieux appréhender un événement, comme une visite présidentielle. Sur la base de ces développements, Edicia vise un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros en 2017 contre 2 millions cette année.
EDICIADate de création : 2003
Président : Vincent Loubert
Montant : 1,5 million d'euros
Effectif : 30 personnes
Secteur : logiciels
https://www.lesechos.fr/2013/12/edicia-cree-un-outil-de-pilotage-des-risques-pour-la-police-urbaine-1100240