Réseau fédérateur vidéo Paris
-
Bonjour, en faisant des recherches sur la vidéosurveillance à Paris, je suis tombé plusieurs fois sur un terme qui m'a un peu effrayé, mais je n'ai pas réussi à savoir exactement de quoi il s'agissait. Peut être qu'au sein de cette communauté certains en savent davantage.
Sur les documents de la préfecture du 93 (par exemple), lorsque celle-ci autorisait un système de vidéosurveillance de rue à des communes, elle expliquait parfois que les images étaient déportées vers un centre de supervision de la police municipale, vers le commissariat de police et la direction territoriale de la sécurité de proximité, et que ce déport d'images s'appuyait sur le "réseau fédérateur vidéo du plan de vidéoprotection pour paris (PVPP) de la préfecture de police". J'ai aussi croisé ce terme ici : https://sacg.seinesaintdenis.fr/IMG/pdf/Affaire-06-04-88.pdf
En tous les cas, je n'ai pas réussi à comprendre exactement de quoi il s'agissait. Est-ce que c'est une infrastructure, ou y a t-il un centre de supervision à Paris qui permet de voir les caméras de Paris, aéroport, etc. mais aussi quelques villes de banlieue. ?Pour d'autres caméras à l'intérieur de lieux publics j'ai aussi entendu parler de "réseau fédérateur vidéo du plan zonal de vidéoprotection (PZPV) de la préfecture de police"
Quelqu'un en sait quelque chose ?
Merci ! -
@aquarium je connaissais pas le terme exact - de ce que je vois de mon côté, le centre de supervision urbain c'est le mot (CSU) pour parler en effet de la concentration des flux des caméras dans un seul endroit, et tu verras qu'en regardant rapidement sur google, chaque ville a son centre.
Ensuite, j'imagine que des collectivités, type département, doivent bien vouloir avoir une centralisation des flux... mais en même temps c'est peut être inutile d'avoir un centre département, vu qu'il devrait gérer des dizaines de milliers de caméras ?
Le dernier truc auquel ca me fait penser, c'est que dans la loi sécurité globale, toute une partie était sur la centralisation des flux - notamment motiver les petits villages à s'équiper en caméras pour ensuite centraliser les flux vers des "communautés d'agglo"
peut-être que le terme de "fédérateur" est une étape de cette centralisation ?
Voilà ! je sais pas si ça aide !
-
@martin Merci pour la réponse, je vois bien ce qu'est le CSU, et les difficultés techniques à centraliser trop de caméras. Mais vu qu'ils aspirent à une utilisation systématique de l'intelligence artificielle, ils se projettent sans doute déjà. J'ai vu aussi que certaines communes qui avaient voulu mutualiser leurs moyens de surveillance avaient eu des refus (hors communauté d'aglomération peut être) parce que le pouvoir du maire ne pouvait être délégué. Mais bon cette info a déjà 3 ans je crois, et ils disaient vouloir continuer de lobbying pour faire changer la loi. Dans le cas dont je parle, l'hypothèse n'est pas une mutualisation, mais le transfer de certaines vidéos de ville de banlieue à un lieu centralisé à Paris (mais pas l'inverse). Dans ces documents, quand il est mentionné le réseau fédérateur, les vidéos sont toujours déportées à la direction territoriale de la sécurité de proximité en plus du csu classique.
Le mystère reste entier... -
@aquarium du coup j'imagine que la loi ca a été celle sécurité globale qui facilite la mutualisation ?
du coup ton cas ca serait tu penses un transfert continu ? (paris peut toujours avoir accès à la vidéosurveillance de banlieue) ou un transfert momentané (paris demande l'accès au flux pour une opération spécifique ?) - merci en tous cas de la notif !
-
@Aquarium coucou !
Je découvre ça avec toi, j'ai déjà entendu parler du PVPP dans ce rapport de la cour des comptes et qui indique que "le PVPP a changé de dimension passant d’un déploiement initial de 1000 caméras à près de 4000 sans compter les 37 000 caméras accessibles par interconnexion sur l’ensemble de la région Ile-de France." (je me dis que c'est sûrement ça le Réseau fédérateur de Paris).
Ou encore dans cet article "Au total, la Cour des comptes dénombre 3 762 caméras en propre pour 1 482 sites de prises de vue, mais également 37 800 caméras accessibles par interconnexion du fait de 102 partenariats. Plus 600 kilomètres de fibres optiques, 88 serveurs et 10 pétaoctets de capacités de stockage."
Ensuite dans un article qui date de 2014, le Parisien indique " Le dispositif de sécurité va en effet s'étendre au-delà du périphérique. « Le plan de vidéoprotection de Paris a la capacité d'être un système fédérateur pour l'ensemble de la police d'agglomération [...] Ainsi, en plus des 1 000 caméras parisiennes, la préfecture sera connectée sur les réseaux existants des trois départements de la petite couronne : Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine. Les centres de congrès, à Villepinte notamment, ou certains centres commerciaux (le Forum des Halles ou Beaugrenelle) et les grands magasins parisiens seront également reportés sur le plan de vidéoprotection de Paris."
Du coup je pense que ce fameux réseau fonctionne par partenariat avec la préf de police et que très certainement ils ont accès aux flux vidéo des départements d'île de France.
Concernant le flux continue ou sur demande, aucune idée, mais peut-être ce serait possible de faire une demande CADA à la préfecture de police de Paris en demandant des détails sur ce fameux réseau (si jamais, il y a un guide de demande cada ici).
Voilà, tiens au courant si tu trouves plus de chose !
-
@alouette Merci pour ton message. Je savais déjà que l'ensemble des caméras du reseau de transport transilien était déporté à Paris. J'avais aussi lu que le Louvre, les grands magasins, le parc des expos de Villepinte, le centre commercial Rosny 2, et bientôt d'autres réseaux privés qui se proposeraient, pouvaient renvoyer leurs propres vidéos. Mais pas de trace de cette possibilité de se raccorder aux réseaux de certaines villes de banlieue. Je n'avais pas lu cet article du Parisien, mais il semble accréditer cette hypothèse, même s'il ne donne pas de détail. D'autant que de ce que j'ai vu, la prefecture dans ses autorisations de pose de système de vidéosurveillance aux mairies ne raccorde pas toujours le réseau de la ville à ce réseau fédérateur et à la direction territoriale de la sécurité de proximité. Peut être que ça doit être une demande spécifique des mairies.
Peut être que d'autres infos sortiront quand ça se sera encore plus généralisé...
Pour ce qui est du CADA, j'ai découvert cette démarche qui pourrait apporter un éclairage, mais c'est un peu trop relou de devoir donner un nom... -
@aquarium pour la CADA, tu peux donner un pseudo. Le seul avantage de donner un "vrai" nom c'est si jamais la collectivité ne te réponds pas, même en ayant obtenu un avis positif de la CADA et que pour la forcer à te donner des infos, tu saisis le tribunal administratif.
En sommes, mis à part si tu comptes aller jusque là, pour une simple demande de document, un pseudo fera bien l'affaire :) -