Aux US, un « moratoire ou une interdiction » pour la reconnaissance faciale
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C'est ce qui ressort de cet article sur le débat en cours au congrès américain. L'opposition politique bipartisane semble en effet se renforcer outre-Atlantique (même si les enjeux industriels sont tels qu'on prendra probablement plutôt la voix de l'encadrement modéré).
Par ailleurs, un article sur le système de reconnaissance faciale vendu depuis 2017 par Amazon aux polices des États-Unis (les agents semblent adorer...ça peut même marcher avec des portraits-robot), et qui rappelle qu'encore aucun recours a été introduit par des personnes identifiées à tort (alors mêmes qu'avocats et ONG sont à l’affût). Ce qui invite redoubler de prudence lorsqu'on manie l'argument de l'inefficacité de ces systèmes :
To date, no legal challenge has been made to an arrest on the grounds that the photo match was mistaken, both deputies and public defenders said.
(...) the promise of cheap and easy identification has proved too compelling for many companies to ignore. The federal agency that assesses facial-recognition algorithms, the National Institute of Standards and Technology, recently said it had tested 127 systems from 44 companies on their “scalability to large populations” and accuracy in identifying “noncooperative subjects” photographed “in the wild.” The top-ranking algorithms, from Microsoft and the Chinese start-up Yitu Technology, could match a face photo across a database of millions of images with 99 percent accuracy.Ça fait quand même des milliers de faux positifs potentiels, mais avec des procédures pour éviter des arrestations fondées sur ces erreurs techniques, ce taux semble suffisamment bas pour ne pas entraver l'acceptabilité sociale de la reconnaissance faciale.