#TousSurveillés : « L’efficacité de la vidéosurveillance est auto-proclamée »
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Les partisans de la vidéosurveillance vantent un triple effet de celle-ci : avant, pendant et après l’acte délictuel. > Reprenons-les un par un, en commençant chronologiquement par l’effet dissuasif supposé avant le méfait. Est-il avéré ?
C’est un effet largement mis en avant. Les promoteurs de la vidéosurveillance ou les collectivités expliquent que l’installation même d’une caméra pacifie la zone. Je ne l’ai absolument pas observé à Montpellier. Mes résultats concordent avec des études étrangères sur la dissuasion.
J’ai conforté ce travail en m’intéressant au déplacement géographique de la délinquance. Le fameux « effet plumeau ». Lui non plus n’existe pas. La délinquance ne se déplace pas. Les délinquants intègrent le fonctionnement des caméras. Elles ne les dissuadent pas d’agir, mais elles modifient leur comportement. Par exemple, sur un trafic de stupéfiants, au lieu d’échanger l’argent et la marchandise en une seule fois, cela va s’opérer en deux temps.
Beaucoup d'arguments techniques contres la vidéo-surveillance, par forcément corrects sur le long terme avec les avancés technologiques.
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Y a-t-il eu un rapport réalisé à la demande d'une ville, d'une collectivité ou de la cour des comptes pour faire un bilan de la vidéosurveillance? Je ne connais que le rapport de la cour des comptes de 2011, le livre de Mucchielli "vous-êtes filmés".