Valenciennes - VSI Huawei
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Hello, en décembre 2018, on avait fait une demande de communication de document admin sur les projets de Safe City à Valenciennes.
Ils nous ont renvoyé 2 docs concernant la convention qu'ils avaient signé avec l'entreprise Huawei. Je n'ai pas encore eu le temps de bien les regarder mais ils pourraient être intéressants.
Selon la première phrase de la convention :
« Le projet Safe City permet d'exploiter de façon intelligente les données collectées par voie de vidéosurveillance. Ce système intégré, se caractérisant par l'existence d'une aide à la décision des données collectées par les caméras de vidéo-surveillance, permet de sélectionner et de visionner les situations potentiellement anormales.
Ce système élaboré et mis en place par la société dans de nombreuses villes en Chine et à l'étranger n'est pas encore implanté dans des collectivités françaises »...
Voilà les deux docs transmis :
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La convention entre Valenciennes et Huawei de février 2017 Convention Huawei fevrier 2017.pdf
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La délibération du conseil municipal de décembre 2016 Deliberation 09122016.pdf
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Hello, un petit post pour relancer ce sujet également, avec tout ce qui se passe en ce moment avec Huawei et la 5G. On questionne l'utilisation d'équipements de l'entreprise chinoise et les risques sur la surveillance, et pendant ce temps, Valenciennes construit son réseau de vidéo intelligente avec l'entreprise et personne ne semble rien dire.
A noter le récent départ de Borloo du Huawei France. Je recopie ici la fin d'un article du Point sur le départ de Borloo :
« Jean-Louis Borloo, qui souhaite désormais se consacrer à ses autres activités, et François Quentin avaient mis leurs compétences et leur copieux carnet d'adresses au service de Huawei, le premier assurant le service après-vente de la firme auprès du pouvoir politique. De nombreux parlementaires de tous bords ont été sensibilisés ces derniers mois, via des déjeuners ou des dîners de rencontre organisés par des communicants très actifs. Selon des sources proches, Quentin et Borloo ne tarissent pas d'éloges sur le groupe chinois et voient dans la polémique en cours une manœuvre des États-Unis pour rattraper leur retard technologique ».
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Borloo, ancien maire de Valenciennes (jusqu'en 2002), et embauché par l'entreprise ? En fonction de décembre 2016 à décembre 2018 -- et la convention Huawei-Valenciennes date du 9 décembre 2016.
Par ailleurs, la convention mentionnait déjà « un ensemble d'outils d'aide à la décision comme par exemple l'alerte sur des colis suspects, des mouvements de foule »... Et l'expérimentation devait prendre fin en janvier 2018. C'est bizarre que la mairie n'ait pas eu d'autres documents à te fournir, non ?
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Tiens tiens ... « Jean-Louis Borloo bientôt à la tête du conseil d'administration de Huawei France »
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Ah je lisais. A noter peut-être pour @Jerome : je vois dans les docs plus hauts que les 270 caméras + logiciels ont été donnés « a titre gracieux » par Huawei à la ville. Et que par contre le coût de maintenant a été fixé (pour 3 ans) à 24.000 euros. Je trouve que ça tombe pas mal pour le seuil de publicité des marchés publics qui est tout juste de 25K.
Voilà pour la petite info :)
EDIT : mais il faut encore regarder où on en est exactement de l'expérimentation et de ses suites
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Ce message a été supprimé ! -
Ok ! Ca a l'air d'avoir pas mal marché quand même :
« Après une première phase d’expérimentation via l’installation de caméras sur le secteur de la gare, les 160 caméras du parc communal ont été remplacées de janvier à juin par de nouvelles caméras de haute performance.
Pour compléter ce dispositif, 70 caméras supplémentaires vont être installées d’ici à fin juin 2019, soit un total de 230 caméras sur la ville ».
https://www.valenciennes.fr/grands-projets/equipements/video-protection.html
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J'ajoute ici ces deux articles : https://www.usine-digitale.fr/article/reconnaissance-faciale-la-cnil-adresse-un-avertissement-a-la-ville-de-valenciennes.N1130989
qui fait référence à l'article enquête original : https://www.mediapart.fr/journal/france/010821/videosurveillance-valenciennes-et-son-modele-de-safe-city-hors-la-loiLa Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a adressé le 12 mai dernier un avertissement à la ville de Valenciennes, rapporte Mediapart dans une enquête publiée le 1er août. L'existence de cette décision, jusqu'ici non publiée pour des raisons inconnues, a été confirmée par l'autorité.
Dans le détail, Valenciennes a conclu une "convention" en 2017 avec Huawei par laquelle l'entreprise chinoise met à sa disposition gratuitement un parc de caméras ainsi que "trois logiciels d'analyse automatisée des images captées par le système de vidéo protection"....
L'ensemble des images récoltées – un total de 450 flux vidéo – sont envoyées vers "le centre de supervision urbain de la ville" notamment pour détecter et analyser "les comportements anormaux", peut-on lire dans un support de formation auprès de la police municipale de la mairie de Valenciennes en 2018, consulté par le média d'investigation.
Dans sa décision, la Cnil juge que le système de lecture automatisée des plaques d'immatriculation a été installé de façon illicite puisque "les services de police municipale ne font pas partie des autorités légalement habilitées à mettre en œuvre" ce type de dispositif. A propos des deux logiciels de reconnaissance faciale, l'autorité de protection de la vie privée rappelle qu'il incombe à la commune de faire "la démonstration de l'adéquation et de la pertinence des données traitées dans le cadre de l'analyse d'impact qu'elle doit effectuer". L'absence d'alternative moins intrusive doit également être documentée, ajoute-t-elle.Or, premièrement, aucune analyse d'impact n'a été faite. Pourtant, "la mise en œuvre de technologies d'analyse assistée des images (…) est susceptible d'emporter d'importantes conséquences pour le droit au respect de la vie privée des personnelles". Deuxièmement, les personnes n'ont pas la possibilité de s'opposer au traitement de leurs données personnelles, ce qui est contraire à l'article 23 du Règlement général sur la protection des données personnelles (RGDP).
Je me demande ce qui se passe après un avertissement CNIL? La ville dois changer quelque chose? A suivre ...
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@eda ca dépend, mais oui le message c'est normalement : tel qu'il existe votre projet est illégal, donc on vous avertit que si vous le continuez, on va vous sanctionner
du coup j'imagine que soit ils changent drastiquement, soit ils abandonnent (pour saint etienne ils avaient abandonné)