Contrat de sécurité intégrée à Bordeaux
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Pour la veille, voici un article du Figaro qui détaille le retard du contrat de sécurité intégrée à Bordeaux, c'est à dire des accords entre l'Etat et les villes concernant les moyens de la sécurité.
On peut y lire que le blocage vient de tergiversations sur la vidéosurveillance et son financement :
Selon plusieurs sources concordantes, et de l’aveu même de sources proches du dossier à la mairie de Bordeaux, le point de litige semble pourtant bien identifié. La dernière et neuvième version du CSI mentionne le financement, à hauteur de 80% par l’État, de l’installation de 20 nouvelles caméras de vidéosurveillances par an (en complément des 187 appareils déjà existants). Or, l’usage en la matière est plutôt un financement étatique de moitié, car la compétence de la vidéosurveillance appartient aux collectivités territoriales.
«Ce sont les services de la préfecture qui nous ont dit que le financement de l’État sur la vidéosurveillance pourrait monter jusqu'à 80%», se défend la mairie de Bordeaux. Avant de tacler : «On parle de 300.000 euros échelonnés sur cinq ans pour ces installations. Mais faire fonctionner les caméras, les entretenir, stocker les images et payer les 18 opérateurs qui s’en occupent, coûte beaucoup plus cher et nous le finançons à hauteur deux millions d’euros.» Pour l’instant très ferme, la collectivité territoriale refuse de se prononcer sur l'éventualité de céder sur ce point en l'absence d’une réponse officielle de Beauvau.
Un positionnement qui commence à excéder dans l’opposition. «Pierre Hurmic a posé des exigences au-delà des conventions habituelles. C’est à lui de faire un pas et de revenir au rationnel. La situation sécuritaire à Bordeaux et le contexte international de monter des tensions avec la reprise du conflit israélo-palestinien nous imposent de réagir», tance Aziz Skalli, conseiller municipal d’opposition (Renaissance).
Contactée, la préfecture de Bordeaux confirme le statu quo, assure qu’il n’y a aucune volonté d’obstruer la signature du CSI et précise que «le projet doit être étudié et regardé mais que l’objectif est bien qu’il soit signé». «Le ministère de l'Intérieur mobilise énormément de moyens pour la sécurité dans tous les territoires. Les contrats de sécurités intégrés sont négociés par les préfets avec les élus locaux et le ministère fait toute sa part en fournissant d'importants moyens humains, budgétaires et technologiques», rétorque quant à lui le ministère de l’Intérieur, contacté par Le Figaro.